Le parc éolien et la pêche

La Répartition de l’espace entre le parc éolien et la pêche

Sur la côte bretonne, la pêche est une activité très importante et qui existe depuis plusieurs siècles. En s’implantant dans la baie de Saint-Brieuc, le parc éolien doit donc relever de nouveaux défis pour s’installer en harmonie avec le milieu. Ailes Marines a consulté les pêcheurs professionnels concernés et réalisé des changements importants dans la disposition du parc et sa mise en œuvre. Le but est d’optimiser son intégration dans la baie et de faciliter sa cohabitation avec les activités halieutiques.

La baie de Saint-Brieuc est un haut-lieu de la pêche des coquilles Saint-Jacques. Pour préserver cette activité, le parc éolien est donc localisé en dehors du gisement principal de coquilles Saint-Jacques. Il a aussi été déplacé de 6 km vers le Nord pour s’éloigner de la zone principale de pêche des coquilles Saint-Jacques.

séquençage des travaux visant à réduire l’incidence du projet sur l’activité de pêche

Suivi des arrêtés règlementant temporairement les activités maritimes dans la baie pendant les travaux de construction du parc éolien

Partie ouverte de la concession

  • RNavigation autorisée
  • RPêche autorisée

Zone de travaux

  • RNavigation autorisé sous réserve du respect de l’interdiction de se tenir à moins de 500 m des navires du chantier
  • QPêche et activités sous-marine interdites
Depuis mai 2021
À aujourd'hui

Les mesures d’information

  • RConcertation

En amont, Ailes Marines a mis en place une concertation avec les différentes organisations de professionnels de la pêche.

Cette concertation permanente, grâce en particulier à un chargé de mission Eolien au sein du CDPMEM22 (cf. infra), a ainsi permis de définir conjointement les emplacements et les périodes des campagnes scientifiques et environnementales.

  • RTransparence

Ailes Marines souhaite faire preuve de transparence sur la mise en place du projet. Elle souhaite donc faire participer les marins-pêcheurs aux campagnes scientifiques en mer.

La société a également mis en place des suivis réglementaires lors de la phase d’instruction ainsi que des mesures complémentaires demandées par le conseil scientifique et le comité de gestion et de suivi (cf. infra). Le but est d’assurer les conditions du maintien de la pêche au sein du futur parc.

  • RComité de gestion et de suivi

Ailes Marines a informé et participé au Comité de Gestion et de Suivi ainsi qu’au Conseil Scientifique sous l’égide du Préfet des Côtes d’Armor.

Enfin, plus de 120 réunions de concertation officielles, mais également plus de 1000 réunions informelles ont été organisées par Ailes Marines depuis le début du projet.

  • RÉtudes complémentaires

De plus, pour répondre aux attentes des comités, Ailes Marines a réalisé de nombreuses études et notes complémentaires.

Les résultats des différentes études réalisées ont ensuite été transmis et/ou restitués fidèlement lors de réunions spécifiques vers les professionnels de la pêche ou à l’occasion des comités de gestion et de suivi (cf. infra). Le CDPMEM22 participe aussi aux études scientifiques sur les ressources halieutiques en identifiant des bateaux de pêche de la baie qui embarquent des scientifiques à leur bord.

Les mesures techniques

  • RDes câbles ensouillés

Enfin, un objectif ambitieux d’ensouiller 100% des câbles installés (c’est-à-dire 100% des câbles traversiers et 100% des câbles inter-éoliennes) a été pris en 2020, pour une sécurité maritime maximale pour tous les usagers de la mer et les activités de pêche.

Pour ces opérations d’ensouillage, Ailes Marines a réservé un budget de 10 millions d’euros et développé des outillages spécifiques.

  • RNombre d'éoliennes réduit

Le nombre d’éoliennes installées a également été réduit, passant de 100 éoliennes prévues en début de projet, à 62 actuellement.

Cela permet d’augmenter l’espacement entre les éoliennes (1300 mètres au lieu de 1000 initialement prévus). Ainsi, il est plus facile pour les navires de naviguer au sein du parc.

  • RMinimisation de l'impact sur la pêche

Pour minimiser l’impact du parc éolien sur la pêche, les lignes d’éoliennes sont orientées au cap 314°.

Elles suivent donc l’axe des courants de marée et donnent la possibilité de pêcher aux arts traînants (au chalut par exemple) dans le parc. Il est également possible d’y pêcher aux arts dormants, à l’aide de casiers ou de filets par exemple.

  • RFondations de type jacket

Au niveau sous-marin, les fondations de type jacket ont été préférées aux fondations gravitaires, malgré les difficultés géotechniques du site.

Les mesures financières

  • RSoutien

Ailes Marines offre son soutien à des projets de pêche durable.

Ailes Marines a financé des campagnes de réensemencement de coquille Saint-Jacques et d’éradication de la crépidule.
Elle offre également une contribution pour la promotion des métiers et des produits de la mer. De même, Ailes Marines a financé des études liées à l’économie des pêches.

  • RInstances de pêche de la région

Pour réaliser ce projet, Ailes Marines travaille en étroite collaboration avec les instances de pêche de la région.

Ainsi, depuis 2012, elle finance un poste de chargé de mission Éolien dédié au projet au sein du Comité Départemental des Pêches (CDPMEM22).

  • RIndemnisations & compensations

Pendant la période de construction du parc éolien, Ailes Marines prévoit une indemnisation pour les professionnels impactés par le déroulement du chantier.

Elle versera aussi la taxe éolienne réglementaire qui bénéficiera aux organisations professionnelles de la pêche. Cette somme sera versée chaque année, pendant 20 ans, à partir de la mise en service du parc. Elle sera répartie de la manière suivante :

1,2 million d’euros par an à destination du Comité National des Pêches Maritimes et des Élevages Marins (CNPMEM)
800 000 € par an à destination du Comité Régional Bretagne des Pêches Maritimes et des Élevages Marins (CRPMEM Bretagne)
800 000 € par an à destination du Comité Départemental des Côtes d’Armor des Pêches Maritimes et des Élevages Marins (CDPMEM 22)