La phase d’exploitation du parc éolien en mer au large de la baie Saint-Brieuc

La phase d’exploitation du parc débute en ce mois de juin 2024 après la mise en service de l’ensemble des éoliennes. Elle se prolongera pendant toute la durée de vie du parc, jusqu’à son démantèlement.

Elle comprend :

• • Le suivi de la production en tant qu’exploitant du parc ;
  • La maintenance :
    • Des turbines confiée à Siemens Gamesa Renewable Energy en tant que fournisseur
    • De la sous-station électrique en mer confiée à Renewable Energy System
    • Des autres équipements du parc : fondations, câbles, équipements « environnement » (radar oiseaux, système d’effarouchement des oiseaux, système de suivi des chiroptères, etc.) et équipements de « surveillance maritime » (caméras de vidéo protection, AIS AtoN sur éoliennes, transmetteur VHF sur la sous-station électrique, etc.).

• La maintenance préventive consiste à intervenir sur les éléments du parc éolien de manière périodique et planifiée, afin de limiter les risques d’avaries ;
• La maintenance corrective est destinée à résoudre un dysfonctionnement ponctuel. Elle peut donc être décidée à n’importe quel moment, dès que nécessaire.

La base d’exploitation et de maintenance est le centre de pilotage des opérations, de surveillance du parc et de gestion des flux logistiques :

• Elle est initialement implantée sur Kerantour (Pleudaniel), avec une cellule  à Saint-Malo pour le soutien des navires de maintenance;
• D’ici la fin de l’année 2024, la base logistique, y compris le centre de coordination maritime (SBCC) de Kerantour sera transférée à Binic-Etables sur Mer où se trouveront des bureaux et un entrepôt pour le stockage des pièces de rechange, des outils, des consommables, etc. Le centre de coordination maritime est appelé SBCC, pour « Saint-Brieuc Coordination Center » (Appellation adoptée au 1^er juillet 2024) ;
• Dans quelques années, la cellule de Saint-Malo sera transférée à Saint-Quay-Portrieux, lorsque les infrastructures portuaires le permettront. Le rôle du SOV de maintenance sera alors pris par des Crew Transfer Vessel (CTV) qui effectueront des rotations régulières sur site.

Du fait des conditions météorologiques hivernales difficiles, les grandes campagnes de maintenance (telles que les inspections sous-marines) se concentrent, dans la mesure du possible, entre mai et septembre. Durant cette période, environ cinq navires travaillent sur le parc. Ils travaillent exceptionnellement de nuit, et leurs rotations au port dépendent de la durée de leur activité et des fenêtres météorologiques.

• Lors des premières années, un navire support de type « SOV » (« Support Operation Vessel ») déploie chaque matin les équipes de techniciens sur les différentes structures du parc nécessitant des maintenances préventives ou correctives : la sous-station et entre 2 et 6 éoliennes sont visitées chaque jour. Cela nécessite entre 5 et 15 approches de fondations par jour.
  De nuit, le SOV navigue à l’écart des éoliennes, en mode « Green DP » (positionnement dynamique réduisant la consommation de carburants), et dans une des trois zones définies par arrêté en vigueur (Cf. schéma).
  Ce SOV fonctionne sur la base d’un cycle de rotation de 14 jours en mer. En fonctionnement normal, il retourne ainsi à quai à Saint-Malo toutes les deux semaines pour assurer son ravitaillement, sa maintenance et les relèves des techniciens et de l’équipage.

• Une fois la construction des ouvrages portuaires de Saint-Quay-Portrieux finalisée, l’organisation mise en place sera différente : elle consistera à utiliser des navires de type « CTV » (« Crew Transfer Vessel ») effectuant quotidiennement des allers-retours vers le parc éolien. Les techniciens travailleront sur les structures sur des périodes de 12 heures, avec des rotations du personnel permettant d’assurer une présence sur zone 7 jours sur 7.

Le centre de coordination maritime est appelé SBCC, pour « Saint-Brieuc Coordination Center » (Appellation adoptée au 1er juillet 2024) et fonctionne 24h/7jours.

Le centre de coordination maritime à terre assure le contrôle du site en mer : les opérations des navires, les réunions de coordination, le suivi des interventions d’urgence, le contrôle de l’accès au site en mer et aux équipements spécifiques, le contrôle du personnel entrant sur le site et leurs transferts vers/depuis un navire, ainsi que les équipements de protection individuels.

Il participe à la bonne circulation des informations entre les parties prenantes.

Les chenaux d’accès aux ports de Saint-Brieuc et de Saint-Malo, situés à proximité de la zone d’implantation du parc éolien, ont été réorientés vers le nord et éloignés respectivement de 3 MN et de 4 MN.

Le feu du phare du grand Léjon a été modifié pour intégrer un nouveau secteur lumineux rouge représentant la zone de danger liée à la présence du parc éolien.

Les ouvrages d’Instructions Nautiques (IN), les Livres de Feux et les cartes de navigation produite par le SHOM et couvrant la baie de Saint-Brieuc comportent depuis 2022 toutes les informations nautiques utiles et nécessaires aux navigateurs concernant le champ éolien. Elles sont régulièrement mises à jour.

Les installations du parc ont été spécifiquement marquées : La base de chaque structure a été peinte en jaune, sur son pourtour, jusqu’à 15 mètres au-dessus de la surface pour les éoliennes, et jusqu’à 25 m de hauteur pour la sous-station électrique.

Chaque éolienne et la sous-station électrique portent des panneaux d’identification placés autour des fondations et visibles à 360°. Les lettres et chiffres noirs d’une hauteur de 1 m sur un fond jaune garantissent une bonne visibilité. Chaque panneau d’identification est rétro-éclairé.

Le balisage maritime est uniquement disposé sur des structures périphériques de deux types :

• Les structures périphériques significatives (SPS) ;
• Les structures périphériques intermédiaires (SPI) :

Les autres éoliennes ne comportent donc aucun feu de signalisation maritime spécifique. Mais un feu aérien est visible sur toutes les éoliennes.

• Navigation interdite autour de 50 m des éoliennes et de 200 m autour de la sous-station ;
• Navigation sous-marine et navigation à l’aide de dispositifs aérotractés ou tractées interdites ;
• Mouillage interdit ;
• Manifestations nautiques interdites ;
• Pratique de toute activité subaquatique interdite ;
• Vitesse limitée à 12 noeuds ;
• AIS obligatoire en émission et en réception sauf condition particulière précisée dans l’arrêté ;
• Navigation des navires à passagers soumise à procédure d’autorisation de la préfecture maritime impliquant notamment de connaitre à l’avance les parcours sur site;
• Navires de longueur hors tout supérieurs à 25 m interdits dans le parc ;
• Navires de plus de 500 UMS interdit à moins de 2 MN du parc ;
• Navires entre 25m et 50m pourront s’approcher à 1 MN du parc ;
• Les navires travaillant pour l’opérateur sont privilégiés dans leurs manoeuvres (marques de capacités de manœuvre à poste dans la mâture) ;
• Réglementation aux arts dormants et aux arts traînants dans les zones prévues pour ces activités ;
• Interdiction de mettre en place des bouées dans une zone de 150 mètres autour des turbines ;
• Plongée professionnelle étudiée au cas par cas par la préfecture maritime.

Depuis la fin de la construction du parc éolien, Ailes Marines s’attache à poursuivre sa démarche de mesures environnementales en conservant en permanence son objectif de suivre et limiter les incidences du fonctionnement du parc sur le milieu qui l’accueille.

Ces mesures concernent les mammifères marins, la ressource halieutique, la macrofaune benthique, les oiseaux, les chauves-souris, la qualité de l’eau, la qualité des sédiments, etc.

Les bureaux et capitaineries des ports de la baie de Saint-Brieuc mettent à l’affichage les arrêtés en vigueur concernant le parc éolien.

Tout dysfonctionnement d’installations liés à la sécurité maritime (Feux de signalisation, AIS AtoN, etc.) font l’objet d’une information vers les services compétents de l’Etat qui émettent, s’ils le jugent nécessaire, un Avis Urgent aux Navigateurs (AVURNAV) ou un Avis au navigateur (AVINAV). Ces éléments sont disponibles sur le site de la Préfecture maritime en suivant les liens ci-dessous :

https://www.premar-atlantique.gouv.fr/avis-urgents-aux-navigateurs

https://www.premar-atlantique.gouv.fr/avis-aux-navigateurs

Une plateforme d’information est mise à la disposition des usagers de la mer par Ailes Marines. Elle fournit des informations actualisées sur les zones réglementées, la position en temps réel des navires d’Ailes Marines, les positions des maintenances en cours et à venir, ainsi que le positionnement des blocs rocheux déplacés. Cette plateforme est accessible via le site :

• Lors des premières années, en l’absence d’infrastructure portuaire à Saint-Quay-Portrieux, un navire support de type « SOV » (« Support Operation Vessel ») est employé tout au long de l’année sur le parc éolien afin d’assurer les maintenances préventives mais également une partie de maintenances correctives des éoliennes et de la sous-station électrique. Ce SOV fonctionne sur la base d’un cycle de rotation de 14 jours en mer. En fonctionnement normal, il retourne ainsi à quai à Saint-Malo toutes les deux semaines pour assurer son ravitaillement, sa maintenance et les relèves des techniciens et de l’équipage.
• Afin d’optimiser le temps de transfert des équipes, le SOV est équipé d’une annexe appelée « daughter-craft ». Météo permettant, le « daughter-craft » peut être mis à l’eau par le SOV pour débarquer des équipes sur les turbines mais également pour assurer des transferts ponctuels entre la terre et le SOV.
• Une fois la construction des ouvrages portuaires finalisée à Saint-Quay-Portrieux, le SOV laissera sa place à des navires de type « CTV » (« Crew Transfer Vessel ») effectuant quotidiennement des allers-retours sur le parc éolien pour transférer du personnel.

• Des navires présents tout au long de l’année :
• Un navire support de type « SOV » (« Support Operation Vessel ») et son annexe technique nommée « daughter-craft » opérant les premières années.
• Des CTV (Crew Transfer Vessel) prendront le relais dans quelques années

• Des navires présents ponctuellement

• Des navires hydrographiques pour l’inspection des fondations immergées et des fonds marins 
• Des navires Jack-up (« JUV ») pour la maintenance de composants lourds nécessitant un démontage des structures (dans le cas où une réparation sur place n’est pas envisageable) 
• Des navires de pose des câbles pour le remplacement d’une section de câbles, voire du câble complet, en cas d’avarie 
• Des navires de préparation des fonds marins qui seront amenés à enlever des rochers, ajouter des enrochements, pour permettre l’intervention des « JUV » (nécessité de fonds marins adaptés pour poser leurs « pieds ») 

Certaines interventions lourdes pourront nécessiter la mise en place d’une zone interdite à la navigation, afin d’éviter les coactivités. Cela sera formalisé par l’édition d’un arrêté dédié du Préfet Maritime.