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Un projet de ferme aquacole durable et intégrée au sein du parc éolien en mer de Saint-Brieuc.

Ce mardi 20 décembre 2022, le Comité Régional de la Conchyliculture Bretagne Nord (CRCBN) et Ailes Marines ont signé une convention pour financer une étude de faisabilité d’un projet de ferme en Aquaculture Multi-Trophique Intégrée (AMTI). Financée par Ailes Marines, l’étude de faisabilité aura pour objectif de déterminer les modalités réglementaires, techniques et économiques de ce projet innovant.

Alternative durable, ce type d’innovation se développe de plus en plus dans les parcs éoliens offshore du Nord de l’Europe.

L’Aquaculture Multi-Trophique Intégrée (AMTI) :
une alternative durable

L’Aquaculture Multi-Trophique Intégrée (AMTI) combine l’exploitation de diverses espèces sur un même site de production, basée sur les relations trophiques entre les différents compartiments d’élevage (algues, coquillages, …). Cette association d’espèces permet de recréer un écosystème en associant des espèces complémentaires et représente une réelle solution pour le développement durable des activités aquacoles. Ce type de production présente le double bénéfice de réduire l’impact environnemental de l’élevage et de permettre d’apporter un complément d’activité pour les conchyliculteurs (moules, huîtres, etc.).

Un dispositif novateur qui prend d’autant plus de sens lorsque l’on note que la conchyliculture française se classe au 2e rang européen, avec une production moyenne de 200 000 tonnes de coquillages par an. Elle se caractérise par une certaine hétérogénéité des conditions d’élevage, tant d’un point de vue des espèces (huîtres, moules, palourdes, etc.) que de la diversité des sites de production le long du littoral français. Parmi les domaines d’excellence de la conchyliculture française, on retrouve notamment l’ostréiculture, dont les produits rayonnent à l’étranger (Source : Secrétariat d’Etat Chargé de la Mer).

À propos du Comité Régional de La Conchyliculture Bretagne Nord (CRCBN)

Le Comité Régional de la Conchyliculture de Bretagne-Nord rassemble les professionnels du secteur, de la pointe Finistère à la baie du Mont Saint-Michel. Installés le long des côtes, ils assurent la production de coquillages et contribuent à l’aménagement du territoire. 

Le CRC représente les intérêts de la conchyliculture sur son territoire et veille à la gestion équilibrée des ressources ainsi qu’à la protection, la conservation et la gestion des milieux et écosystèmes contribuant au bon état des ressources conchylicoles. Parmi leurs missions, on retrouve également la participation à l’amélioration des conditions de production et, d’une manière générale, la réalisation d’actions économiques et sociales en faveur des membres des professions concernées.

Une étude de faisabilité financée par Ailes Marines et soutenue par le pôle Recherche et Développement d’Iberdrola

Ailes Marines s’engage à appuyer et suivre la réalisation de l’étude de faisabilité de ce projet AMTI porté et réalisé par le CRC Bretagne Nord, qui mobilisera, pour se faire, les structures et centres d’expertises locaux qui pourraient appuyer la bonne réalisation de cette faisabilité. Par exemple, des acteurs de la filière « pêche » costarmoricaine comme la CCI 22 en tant que gestionnaire des criées costarmoricaines ou encore le Centre d’Étude et de Valorisation des Algues (CEVA) pourront être consultés.

Ailes Marines financera un poste d’ingénieur en aquaculture qui sera intégré au CRC Bretagne Nord pour la réalisation de l’étude de faisabilité et qui aura pour missions de coordonner les expertises réglementaires (autorisation d’exploitation de cultures marines, sécurité maritime, etc.), les expertises techniques et zootechniques, ainsi que les expertises de faisabilité économique. Le groupe Iberdrola, qui détient à 100 % la société de projet Ailes Marines, mobilise également son service Recherche et Développement pour appuyer la bonne réalisation de cette étude.

En conclusion, notons que l’intégration de ce projet d’aquaculture ne s’arrête pas au volet écosystémique : il se penche aussi sur les composantes économiques et sociales de la filière halieutique costarmoricaine. En effet, ce projet veut s’intégrer aux structures existantes (criées, mareyage) et souhaite développer des synergies nouvelles et complémentaires sur des marchés autres que les traditionnels de la conchyliculture.