Les mesures de compensation
Le parc éolien au large de la baie de Saint-Brieuc, porté par Ailes Marines, a obtenu le 18 avril 2017, de la Préfecture des Côtes-d’Armor, l’autorisation administrative dite « Autorisation Unique IOTA » au titre des dispositions des articles L.214-1 et suivants du Code de l’Environnement.
Cette autorisation prescrit plusieurs mesures de suivi, de réduction, de compensation ou d’accompagnement de l’environnement. Les mesures de compensation ont pour but de neutraliser les potentiels effets négatifs du parc par le déploiement de mesures positives pour l’environnement.
Amélioration de la quiétude des mammifères marins
Pendant la construction :
Perte / Modification d’habitat
Risque de mortalité/blessure dû au bruit (battage)
Dérangement dû aux navires et au bruit
Risque de collision avec les navires
Pendant l’exploitation :
Impacts négligeables
L’objectif de cette mesure est de renforcer la quiétude des mammifères marins dans le golfe Normand Breton en phase de construction du parc éolien au large de la baie de Saint-Brieuc.
Plusieurs réunions ont été organisées avec les services de l’Etat (DREAL, OFB, DDTM, PREMAR), et des experts des Mammifères marins (Al Lark, Océanopolis, GECC), dans le courant de l’année 2019 et début 2020.
Les espèces visées par ce programme de sensibilisation sont les principales espèces de cétacés et de pinnipèdes fréquentant le golfe Normand Breton, à savoir le grand dauphin, le dauphin commun, le dauphin de Risso, le marsouin, le phoque veau-marin, et le phoque gris.
Plusieurs volets sont mis en œuvre :
Plusieurs outils de sensibilisation sont en cours de développement :
Livret
Opérations de sensibilisation
ObsenMer
Si l’est de la baie fait l’objet d’une sensibilisation active, notamment par Al Lark, l’ouest de la baie est moins sujet à la sensibilisation autour des mammifères marins et sera en conséquence principalement ciblé pour les actions d’Ailes Marines.
Planning et Statut
Mesure mise en place
2020
- En phase pré-construction 87%
2022
- En phase de construction 0%
2024, 2025, 2026, 2034, 2044
- En phase d’exploitation 0%
Lutte contre la prédation des oiseaux marins par les corneilles noires
Pendant la construction :
Perte / Modification d’habitat
Risque de lésions dû au bruit sous-marin (battage)
Dérangement dû aux navires
Risque de collision avec les navires
Pendant l’exploitation :
Risque de collision
Perte / Modification d’habitat
Différentes opérations de régulation des corneilles ont été portées sur le Cap Fréhel depuis 2012. Ces opérations visaient à limiter la prédation exercée sur les pontes d’oiseaux marins par des corneilles tendant à se spécialiser sur le Guillemot de Troïl et la Mouette tridactyle. Le Syndicat Mixte Grand Site Cap d’Erquy Cap Fréhel, opérateur expérimenté de cette pratique, met en œuvre cette mesure de compensation pour le compte d’Ailes Marines depuis 2019.
La campagne 2019 a permis de capturer neuf corneilles sur le Cap Fréhel (Résultat similaire à 2018). Toutes les espèces à fort enjeux ont atteint un record historique d’effectif pour le Cap Fréhel sur la période suivie. La régulation de la prédation opérée par la Corneille noire est sans nul doute à mettre en relation avec la remontée des effectifs constatée.
la mouette tridactyle
le guillemot de Troïl
le pingouin torda
le cormoran huppé
Une prédation importante par le Faucon pèlerin est à souligner. La mise en œuvre de cette mesure est un succès et porte ses fruits. La campagne 2020 est en cours de réalisation (avril – juin 2020).
La mesure est mise en œuvre à terre, sur les falaises du Cap Fréhel.
Planning et Statut
Mesure mise en place
Cette mesure compensatoire est mise en place avant le début des travaux, puis se prolonge annuellement durant une période de 10 ans puis, si nécessaire, tous les 2 ans jusqu’à la fin de la durée de vie du projet.
Eradication du Vison d’Amérique sur les îles du Trégor – côte de granit rose
Pendant la construction :
Perte / Modification d’habitat
Risque de lésions dû au bruit sous-marin (battage)
Dérangement dû aux navires
Risque de collision avec les navires
Pendant l’exploitation :
Risque de collision
Perte / Modification d’habitat
Cette mesure de compensation s’inscrit dans le cadre du programme multi-partenarial, mis en place sous l’appellation « Trégor-Gestion-Vison », porté par la Fédération départementale des chasseurs des Côtes d’Armor, le Conservatoire du Littoral, la LPO, la commune de Perros-Guirec, Lannion Trégor Communauté et Ailes Marines.
Elle vise trois principaux objectifs :
Les opérations s’inscrivent dans un projet global de restauration écologique de l’île au profit des colonies d’oiseaux marins nicheurs.
Entre juillet 2017 & octobre 2018 :
ont permis de relever
En 2019 :
ont permis de relever
Les 3 observations de l’année 2019 ont toutes été effectuées à l’occasion de la première sortie de la saison le 9/04/2019 et aucun autre indice de présence n’a donc été relevé ensuite sur les prospections réalisées de mai à octobre 2019. Ces résultats de 2019 sont sans commune mesure avec ceux observés en 2018 (88 indices) et 2017 (100 indices).
Ces résultats permettent d’observer pour la première fois une chute évidente des indices de présence laissant à penser à une quasi-disparition du vison d’Amérique sur l’île de Tomé. Les premiers suivis réalisés en 2020 n’ont pas révélé de nouvelles traces, et certains oiseaux nicheurs ont fait leur retour sur l’Ile, signe d’une efficacité de la mesure. Après une période concentrée sur la régulation de l’espèce et avec la baisse observée des indices de présence, la mesure se tourne désormais majoritairement vers l’analyse génétique des prélèvements pour tenter de caractériser l’origine des visons sur Tomé (INRA Rennes). Néanmoins, les prospections de terrains se poursuivent pour confirmer la tendance.
Les suivis sont réalisés sur l’ensemble de l’île Tomé, lorsque les conditions de marée le permettent.
Planning et Statut
Mesure mise en place
Cette mesure compensatoire est mise en place depuis 2017, selon les modalités suivantes :
- Piégeage – Eradication : Action annuelle pendant 5 ans
- Veille trisannuelle après la période d’éradication et pour la durée de vie du projet